Une programmation pertinente, une organisation sans faille qui innove chaque année, tant en moyens techniques, qu’en relations publiques, voilà sûrement là ou il faut chercher les raisons de ce succès…

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Si programmer un festival consistait à aligner des noms, plus ou moins prestigieux, pour en signer le succès, voilà qui serait simple. Il en est tout autrement : il faut doser avec finesse les styles musicaux, les noms déjà reconnus, sans omettre de consacrer de la visibilité aux artistes en développement…bref toute une alchimie, dès lors, très compliquée à mettre en place, sans parler des contraintes budgétaires inhérentes.

Il faut quand même là rappeler que le RMJF, grâce au support sans failles du Fideicomiso  de la Promocion Turistica de la Riviera Maya, permet d’offrir des concerts gratuits sur la plage du Mamita’s depuis 16 ans !

Une certaine cohérence artistique !

Les trois premières parties de soirées, toutes calibrées de la même façon, faisaient la part belle aux artistes locaux :

Le premier soir, « Kike Pat : un Maya dans le jazz », a inauguré cette 16 eme édition.

Kike Pat, régional du festival et initiateur du projet « un Maya dans le jazz », a  par le passé participer à l’aventure d’Aguamala. Le groupe du regretté Fernando Toussaint  – disparu brutalement en février 2017 NDLR  – qui était le co-créateur du festival, son directeur artistique historique, mais surtout considéré comme l’un des tous meilleurs batteurs mexicains.

Présentant son nouveau projet pour la première fois en public : 10 musiciens sur scène, dont un trio féminin – deux violons, une flûte traversière – remarquable par sa cohésion technique, ont trouvé un public ce soir là ! L’une des révélations de cette édition…

Le deuxième soir proposait deux groupes en première partie: le Jazz Rock tout en retenue de Paco Rosas – collaboration à  plus de 450 production quand même ! -, autre régional, qui présentait son nouveau travail musical,  suivi d’un improbable quartet – xylophone, tuba, saxophone, drum – Drew Tuckers and the standart  -. Comme le nom l’indique, des reprises des standards de la pop – Police, Tears for Fears…- et du jazz, à leurs sauces. Le tout magnifié par une magistrale prestation chorégraphique d’une danseuse de claquette !

Video : https://www.facebook.com/RMJazzFestival/videos/2280266855381455/

Enfin, le dernier soir Pepe Hernandez, lui aussi musicien local  – né à Acapulco,  mais sur la Riviera depuis trente ans ! – présentait également un nouveau projet autour de dix musiciens dont une section de cinq cuivres rutilants. Un groove funky latino de belle facture !

Le festival était lancé… !

En tête d’affiche le premier soir, Joni Williams et Bob Baldwin ..

Le piano à queue Steinway,  trônant au centre de l’immense scène, parfaitement maîtrisé par Bob Baldwin, la voix  de Joni Williams, le trio de musiciens les accompagnant, nous ont emmenés dans un voyage « Easy listening » Rythm and Blues – au sens noble du terme  – anticipant au mieux  – la voilà la fameuse cohésion artistique – le concert à venir de Bebel Gilberto

Pour le deuxième soir, la prestation de Cristina Morrison,  également teintée d’accents jazz aux forts accents latino  – elle est originaire de Miami mais a vécut en Equateur – a été probante elle aussi. Le trio magnifique qui l’épaulait, en portant sa part.

Enfin, le troisième soir, la déflagration Lalah Hathaway !Elle  nous a proposée un   before /Warm up inattendu, remarquable,  tant il fracasse les codes : une « DJette M.C » qui a fait se lever la plage sur des mixes courts et nerveux, des grand standards Funk et souls revisités pour l’occasion. Le Mamita’s beach en fusion, un Dance Floor à ciel ouvert pendant 20 minutes d’anthologie ! Ne « restait plus » qu’à Lalah et sa voix singulière, envoûtante, de nous embarquer – avec ses deux choristes masculins – dans son univers …quelle voix !

Trois têtes d’affiches, après ces hors d’œuvres pantagruéliques, qui font sens.

Malgré un vent très fort, Bebel Gilberto a réussie à capter l’auditoire dés le premier titre. Sa Bossanova du 21 eme siècle teintée de sonorités electro est subtile,  l’artiste semble apaisée et sereine, maîtrise bien son charisme naturel sans en rajouter…encore un beau partage avec le public.

Le concert de Norah Jones restera sûrement dans les anales du festival ! D’abord pour son record de spectateurs sur la plage du Mamita’s – Diaro Flota Ocampo, Director del consejo de Promocion Turistica de QuintanaRoo – parlait de 20 000 personnes présentes, ce qui la ferait rentrer dans le top 3 des meilleurs affluences du festival avec Sergio Mendes -2009 –  et Earth Wind and Fire – 2013 –

On pourra pourtant regretter son attitude désinvolte, voire dédaigneuse !

En effet, c’était la première fois en 16 années qu’un artiste programmé refusait de se plier au protocole des conférences de presse qui se déroulent le matin de 10h à 13h à l’Hôtel  Princess Platinium Yucatan.

Et que penser de son caprice interdisant l’accès dans la « fosse », l’endroit en devant de scène  dévolu à la presse pour les deux premiers titres, les empêchant ainsi de travailler dans les meilleures conditions. Il faudra que la Diva (!?) retrouve un peu d’humilité si elle veut durer…

Enfin le concert de Bobby McFerrin, un dimanche de surcroît, a tenu toutes ses promesses. Un public nombreux, déjà complice dés lé début du spectacle, à tel point qu’il essaiera d’avoir un rappel – en vain – entonnant à l’unisson, rare et émouvant, le refrain de son Hit planétaire, « Don’t Worry, Be Happy ».

Video (un peu de vent):https://www.facebook.com/jean.m.cochois/videos/10156874362182812/

Pour conclure,  tout concourt à maintenir le Riviera Maya Jazz Festival dans le « Top Ten » des festivals de jazz au monde et numéro « uno » au Mexique : la scène gigantesque, les trois écrans géants, des changements de plateaux effectués en maximum 30 minutes par une équipe technique performante, une équipe de relations publiques compétente, Jorge Marsurka, le patron du Mamita’s Beach  qui permet d’héberger cet évènement dans un lieu magique et unique…!

Enfin, une région, le Quintana Roo, laquelle, en la personne de Diario Flota Ocampo, donne les moyens nécessaires pour que ce festival soit pérenne !

Vivement 2019 !

Jeanmy Cochois – (www.laprensafrancesa.com.mx


VIDEOS 

Vidéo compilation festival https://www.facebook.com/RMJazzFestival/videos/1028612210656044/

Vidéo compilation montage de la scene: https://www.facebook.com/RMJazzFestival/videos/593028657786641/



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